Matthieu Prual
ICI
No Tongues
Ouvrir les sens, sens poétiques, sens physiques, à un monde sensible à portée de nos oreilles. Des sons ordinaires ou extraordinaires, des sons qui nous immergent, nous appellent, nous rythment, nous rassurent, nous émerveillent, des sons qui polissent nos vibrations profondes, celles-là même d'oú surgit la musique, lien indéfectible entre le mystère
du dedans et le mystère du dehors, acte vibratoire qui relie et déploie nos mondes à l’invisible.
Ce nouvel opus ICI ouvre des brèches esthétiques dans l’identité du groupe, notamment avec l’arrivée des sons électriques et électroniques, quand jusqu’ici tout était produit de façon acoustique. Il témoigne d’un ICI intime et ouvert au monde, d’un besoin de vibrations expiatoires, de sons rituels pour soigner, lutter, partager, porté par l’engagements d’une bande de musiciens qui cherchent leur lieu de son, leur rôle d’humain lancé dans un réel fou, avec comme seules armes leurs instruments, leurs oreilles, et l'honnêteté de leur présence éveillée.
Chaque musicien du groupe collecte les sons qu'il aime, ceux qui peuplent sa vie, invite des amis à offrir des chants (Linda Oláh, Isabel
Sörling, Elsa Corre, Loup Uberto), le son de la bruine sur le velux, un feu de printemps à la Caillère, les carillons du jardin cinéraire du Bono, le bipbip du téléphone paw patrol, un joggeur, un robinet, les abeilles de Patrick, Molly-Lina lisant un poème de E.E Cummings, le four avant la pizza, un tgv, des voix d'enfants, une ponceuse à bande, les gouttes polyrythmiques d’un pull qui s’égoutte...
Ronan Prual : contrebasse
Ronan Courty : contrebasse, Synthé et objets
Alan Regardin : trompette, objet et électronique
Matthieu Prual : saxophones, clarinette basse et larsen
Vidéo by Charlie Mars
ICI est sorti en novembre 2022 sur Ormo, label historique du groupe, mais également Pagans, label sensible à ce qui jaillit de la friction du moderne et du séculaire, et le label Carton, un des fer de lance de la musique expérimentale et créative hexagonale.
LA DÉMESURE DU PAS
CONCERT MIGRATOIRE / MARCHES MUSICALES
SOLO, DUO, TRIO, QUARTET
Une approche sensible et musicale du monde à hauteur de pied,
une proposition entre paysage réel et paysage rêvé.
Le Format de la proposition s’adapte aux circonstances particulières à chaque lieu : équipe artistique (solo, duo, trio, quartet), jauge et durée variables en fonction des circonstances et de la topographie du terrain. Le public est invité de jour comme de nuit à parcourir en moyenne 2 a 3 km baigné par les sons des musicien.nes inspirés directement par le paysage parcourus, qu'il soit urbain, forestier, maritime, fluvial, minéral, volcanique, stellaire. fantasmagorique...
" Vous emmener marcher avec moi et mes sons, c’est vous ouvrir la porte de mon atelier, de ce lieu intime où je pratique l’affût poétique, lance mes sons dans l’espace pour cueillir l’écho, entrechoquer plantes et rives, troncs, roches, ciels et montagnes, vents, chants d’oiseaux et de moteurs, soutenu par le souffle de la marche, la tête bien vide, prêt à toutes perceptions " Matthieu Prual
Matthieu Prual - composition orale, saxophone soprano
Carol Robinson - clarinette Mi B
Gabriel Lemaire - Saxophone Alto
Toma Gouband - percussion glanées in situ
Co-production Les Mouflons, Athénor CNCM Scéne nomade
Vidéo en solo by Mathieu Fisson
Vidéo en Quartet by Vincent Moon
LES CAHIERS DE NIJINSKI
Denis Lavant - voix et corps
Matthieu Prual - saxophone, clarinette basse et électronique, direction artistique
Gaspar Claus - violoncelle et électronique
Thomas Rabillon - création vidéo, captation et diffusion live
Loïc Séveur - création lumière
Mathieu Fisson - création sonore
Jérémie Bélingard – (danseur étoile) regard chorégraphique
Texte de Vaslav Nijinski, adapté par Christian Dumais Lvowski
Co-production Les Mouflons, La Grande Boutique, Plages Magnétiques,
Le Mac Orlan.
© Lucie Weeger
Entrer dans Les Cahiers de Nijinski, c’est se plonger dans l’intimité d’un des plus grands génies créatifs de son époque, dans l’ultime tentative d’un homme proche du précipice de dire ce qui ne se dit pas.
Sa santé mentale se dégrade de jour en jour, il entame alors la rédaction de ses cahiers, dans un ultime élan vital. Il oscille entre l’écriture de ses mémoires et de son quotidien d’alors, soumis à l’angoisse de son entourage et à la conscience de son imminente disparition. Tout au long du texte, rédigé à la hâte entre sa dernière danse, et le début d’un internement psychiatrique qu’il vivra jusqu’à sa mort, Nijinski lance un véritable cri mystique d’amour et de rage, où il invective Dieu et ses semblables.
Sur scène la voix, les corps, les peaux, les sons entrent en résonance avec le souffle de Nijinski, convoquent les fantômes de ses danses, et nous plongent dans le tressaillement du génie face à l’incandescence du mystère de mourir, de créer, d’être en vie.
+ d'infos et booking
Vidéo by Thomas Rabillon
Vidéo by Thomas Rabillon
Sans titre #1
Musique antédiluvienne et picturale pour 5 musiciens
Avec:
Toma Gouband : Lythophones
Gabriel Lemaire : Saxophones et clarinette
Mathias Delplanque : laptop
D'incise : claviers Orla, objets.
SANS TITRE #1
Toma Gouband : pierres, peaux, métaux et végétaux.
Mathias Delplanque : électrons, micros et hauts parleurs.
Gabriel Lemaire: tubes de saxophones alto et baryton, et clarinette alto.
Matthieu Prual : saxophones soprano, alto et clarinette basse, composition orale.
D’Incise : claviers guide-chant ORLA, objets et électronique.
Cinq musiciens réunis par Matthieu Prual pour entrer dans un monde autre, hallucinatoire et palpable. Dans un rapport au son qui touche le corps physique, vient se glisser dans l’oreille, dans la poitrine, comme un massage, et qui se perd dans une durée qui laisse le temps d’ ouvrir les perceptions au microsonique, aux grandes ondes graves, aux rythmes, aux souffles qui ponctuent les sons, aux infimes détails des ondes et des électrons. C’est un peu comme de faire la planche dans la mer, comme perdre l’échelle des choses, regarder une étoile et ne plus rien voir d’autre, avec le confort de ne plus avoir la pression en écoutant de se dire que c’est bientôt fini, qu’il ne faut pas en perdre une miette, parce que ça dure, que l’on peut lâcher prise, et que s’est bon de perdre pied et de flotter..
durée du concert: 3h minimum
Co-production Les mouflons, Musée d'Arts de Nantes
Vidéo by Charlie Mars
Album disponible sur le label Ormo Records
OYAPOCK
No Tongues + Invités
Jacky Pawé - chant, danse, tule.
Bruno Pilolo - chant, danse, tule.
Jean Etienne Couchili - chant, danse, tule.
Steve Couhyouli - chant, danse, tule.
Joachim Panapuy - chant, danse, tule.
James Panapuy - percussions, tule.
Matthieu Prual - vents
Alan Regardin - trompette
Ronan Courty - contrebasse
Ronan Prual - contrebasse
Suite à notre premier voyage en Guyane et la création des Voies de l'Oyapock avec No Tongues, nous sommes retournés sur les rives du fleuve pour inviter 6 artistes Teko et Wayampi de trois sauts et Camopi à réaliser une nouvelle création commune. Après trois semaines de répétitions et une aventure humaine hors du commun, nous avons donné notre concert en Guyane. Une série de date prévues en métropole à due être reportée à cause de la pandémie. Elle reste toujours en suspend à ce jour.
Co-production Les Mouflons et le Théatre de Macouria
Vidéo by Mathieu Fisson
Vidéo by Mathieu Fisson
LES VOIES DE L'OYAPOCK
No Tongues
Après avoir puisé dans des enregistrements faits par des aventuriers du son, et autres éminents ethnomusicologues, nous avons choisi de remonter ce fleuve jusqu’à la bouche même d’où le chant jaillit : Camopi, village des amérindiens Teko et Wayampi, commune française nichée sur les rives du fleuve Oyapock, à la frontière entre le Brésil et la Guyane.
De ce voyage au cœur de la musique de ces peuples, au contact de la forêt amazonienne et de ces imaginaires fantasmés que nous arpentons vers elle, nous rapporterons des sons, des odeurs, des sèves fortes et denses, à vous conter instruments en main, pour que les rives de l’Oyapock dérivent aussi en vous, pour y faire germer de nouvelles forêts, de nouveaux songes, de nouvelles danses.”
Matthieu PRUAL - saxophone, clarinette basse
Ronan PRUAL - contrebasse
Ronan COURTY - contrebasse, objets
Alan REGARDIN - trompette, objets
Album disponible en LP, CD et digital sur le label Ormo Records.
Vidéo by Charlie Mars
Vidéo by Charlie Mars
LES VOIES DU MONDE
No Tongues
Projet fondateur du groupe No Tongues, Les Voies du monde c'est quatre instrumentistes d’aujourd’hui s’exilent dans un répertoire vocal ancestral issu du disque « les voix du monde ». Un chant de funérailles aux consonances de jeu d’enfant, Fernand Bordage menant ses boeufs aux labours dans le marais vendéen, deux femmes inuits jouant un chant de gorge ponctué de rires, un choeur invoquant des esprits où racontant un mythe fondateur, la dernière chamane Selk’nam de la Terra del fuego égrainant ses litanies de roche. Ces musiques, c’est un chemin dans l’imaginaire et la force musicale créée par les humains au fil de leur évolution. C’est une réintégration du temps moderne, qui file, défile sans ancrage et sans but, dans un temps large, humanisant et vital. C’est une danse avec le passé pour éclairer le présent et rejoindre ce qui n’appartient pas au temps fuyant, mais à l’existence. C’est un processus de travail basé sur l’oralité, par l’imitation d’un modèle vers sa traduction et son intégration dans une esthétique personnelle.
Lauréat JAZZ MIGRATION 2019
Alan Regardin – trompette et objets
Ronan Courty – contrebasse et objets
Ronan Prual – contrebasse
Matthieu Prual – saxophones et clarinette basse, initiateur du projet.
Produit par Les Mouflons
Album disponible en digital sur le label Ormo Records
INSIDE WALKS
Matthieu Prual solo :
saxophones - petites flûte de sureau - clarinette-basse clavier Orla.
« Avec ce solo uniquement instrumental je cherche la musique suant de mon saxophone. Celle imprégnée de ces gestes sonores qui apparaissent avec le temps, comme de mauvaises habitudes à qui l’on taille une robe pour le bal. »
Poussée par le souffle, la voix, les pieds, le corps, la musique se nourrit de ses expériences de compositeur, mais s’implante d’abord dans un art brut, une sudation, un borborygme;
sous cette ritournelle verticale,
dedans la vie,
qui se ballade. »
Album disponible sur le label portugais créative sources.
Chronique de Cécile Arnoux - Tohu Bohu
GASPAR CLAUS ET MATTHIEU PRUAL
Gaspar Claus - violoncelle
Matthieu Prual - saxophones, clarinette basse
Depuis notre première rencontre sonore dans les grottes préhistoriques d'Oxochelaya au pays Basque, Gaspar et moi n'avons cessé de provoquer des rencontres ici et là, tous les ans, rencontres pour des concerts en duo, des performances protéïformes sur le parvis d'une chapelle en surplomb de le Méditerranée, avec des poétes du monde entier à Sète, à Paris avec François Cheng, avec Benat Axiary, et bien d'autres encore.
"On chemine avec eux, dans cinq morceaux sobrement intitulés Part I à V, sans jamais avoir le sentiment de se perdre dans une musique savante ni celui de sombrer dans la seule énergie. La musique se fait parfois minimaliste sur quelques sons donnés en pointillés, évoquant parfois des chants d’oiseaux, parfois plus brutale, violoncelle et saxophone grognant à l’unisson ou venant accentuer, en contre-point, les sons qu’ils tirent de leurs instruments. Des cordes grattées qui rappellent le vent, des frottements qui apportent parfois une impression aqueuse, des passages hypnotisants et des moments qui viennent éclairer, de manière magique, le chaos dont ils les ont fait sortir. C’est un concert qui offre le silence, l’attente, la construction du bruit et son mélange, le répit, la grâce. " Thomas Giraud
PRUDEEFF
Pierre Gordeeff : sculpture sonore et cinématique
Matthieu Prual : saxophones, clarinette basse
Le duo PRUDEEFF plonge le spectateur dans une expérience unique: dans la pénombre un flash sonore projette dans la salle une ombre arachnoïde démultipliée. Le son du choc s’étend dans l’espace. C’est le début d’un parcours du regard et des oreilles dans un univers hybride, entre le machinique et l’organique. L’attention est sans cesse captivée par les mouvements au cœur de ce corps rhizomatique. A chaque action provoquée une lampe met en scène une sorte de bestiaire mécanique qui libère sons, lumières et ombres, déployant peu à peu un imaginaire fascinant. Seul face à l’imposant bric-à-brac le saxophone se joue de sa petite taille. Également mis en lumière, il glisse dans les sons de la machine et tisse avec elle une musique moderne et primitive à la fois, où l’homme et la machine se trouvent réunis dans un expression profonde et habitée.
LA CARAVANE À PLUMES
RÉSIDENCE ARTISTIQUE NOMADE (2010 et 2012)
Danse – Corinne Duval, Virgine Clénet.
Texte - Marc Perrin
Voix – Luc Fagoaga, Mood, Fabien Noguet.
Vent – Florian Nastorg, Jimmy Fétiveau, Alexis Persiguan, Alan Regardin,
Contrebasses - Ronan Courty et Ronan Prual
Arts plastiques – Pauline Gélédan et Séréna Panelli.
Cristaux – Rudy Romanowsky –
Photos - Patrick Rimond.
Une équipe de 17 artistes a relié du 1er au 14 août, de Banyuls sur mer à Itxassou, la mer et l’océan sur 15 jours d’une résidence où les artistes ont travaillé à l’écoute des lieux et des personnes rencontrés. Sur le trajet, 6 rendez-vous, appelés « nuées », ont rassemblé tous les participants. Entre ces « nuées » des petits groupes ont suivi leur propre itinéraire jusqu’au prochain rendez-vous commun. Sur le chemin chacun a glané/fabriqué des traces, d’abord pour rejouer avec le groupe la poésie d’un moment vécu, puis également pour pouvoir transmettre un peu de leur magie par le biais de photos, poèmes, dessins, mouvements de danse et de musiques, captés pour le site internet, et remis en jeu dans le spectacle.
LE SEL NOIR
Opéra Poétique
Poème de Edouard Glissant
Composition et direction : Matthieu Prual
Diseurs de poésie :
Ana Igluka ou Anouck Cotrel,
Joseph Couturier ou Denis Lavant
L'ensemble Phoenix:
Instrumentistes:
Alan Regardin, Jimmy Fétiveau, Alexis Persiguan, Charlotte Mérand, Gwendoline Démont, Amandine Dole, Morgane Houdemont, Cédric Lucas, Ronan Prual
Choeur:
Maude Coader, Maude Trutet, Loic Perdrix, Astrid Barthélémy, Dave Bodnaraszec, Marguerite Lorenzi, Claire Grupallo, Gregory Nicolleau, Sarah Brabaud Durant.
Opéra poétique composé et dirigé par Matthieu Prual sur le texte de Edouard Glissant et interprété par L’ensemble Phoenix.
Le texte, empreint des douleurs de l’esclavage et de la colonisation résonne du combat que chacun doit mener pour espérer danser encore avec la beauté. C’est un chemin vers cette poésie pleine de la compréhension du Tout-Monde cher à Edouard Glissant, qui questionne chacun de nous face à la douleur et à l’absurdité des soumissions humaines.
La voix des « diseurs» porte le chant du poème dans le champ de la musique. Mots et sons s’étreignent dans la célébration de la poésie comme chemin vivace de guérison et de connaissance.
La composition musicale utilise les ressources instrumentales contemporaines et crée des paysages sonores mouvants, tantôt chaotiques, tantôt harmonieux et éthérés. L’utilisation de l’improvisation dans l’écriture musicale implique les interprètes d’une façon profonde.
L’ensemble Phœnix et ses 13 musiciens servent dans toute l’authenticité ces écritures fortes et sans compromission.
Vidéo by Camille Beloradsky